Entièrement construit en aluminium, cet appareil d'origine inconnue est destiné à la photographie sous-marine.
Son apparence générale est celle d'un fusil sous-marin. La partie arrière est entièrement moulée. Deux poignées permettent de tenir l'appareil. Celle de l'arrière peut aussi servir de crosse.
La partie avant, là où habituellement on trouve la pointe du harpon, a une forme de cylindre. Elle est également en aluminium. Elle contient la partie photographique. Un hublot protège les objectifs. Il se dévisse et permet d'accéder au mécanisme et de l'extraire.
Sur la partie avant, un levier en laiton sert à faire avancer le film.  A l'arrière de cette partie, une valve permet de faire entrer de l'air et de modifier la pression intérieure. Sous la partie cylindrique se trouve un embout fileté cablé pour connecter un flash extérieur. Son utilisation est systématique à chaque prise de vue.

Lorsque le hublot est ôté, la sortie du mécanisme est rapide. La face avant de celui-ci supporte deux objectifs (absents de cet exemplaire) pour de la stéréophotographie. Une molette permet le rembobinage du film avant la sortie du mécanisme et la mise à jour de la pellicule 35 mm.
Sur la face arrière se trouve une pièce en aluminium sur laquelle sont fixés la bobine de film et un axe récepteur. Le film étant perforé, un cabestan complète la rotation de l'axe récepteur pour l'avancement du support. Le film passe contre une platine en aluminium avec deux découpes pour réaliser des vues 24 x 32.

Le levier qui permet de faire avancer le film sert aussi au déclenchement. S'il est actionné dans un sens, le film avance, s'il est actionné dans l'autre sens, il actionne un ressort qui ouvre l'obturateur du type guillotine et ferme le circuit de déclenchement du flash. ¹

Il n'y a aucun réglage de distance, de vitesse ou d'ouverture.

L'ensemble est ingénieux et bien construit. Il n'y a aucune marque de fabrique, ce qui peut faire penser à un prototype ou à la construction unique d'un bricoleur particulièrement doué. 
On ne peut toutefois s'empêcher de penser à Dimitri Rebikoff (1921-1997), ingénieur français et inventeur dans le domaine de la photographie sous-marine.  Ainsi, on lui doit un caisson étanche pour le Vérascope 40, appareil stéréoscopique dont les négatifs ont les mêmes dimensions que ceux de notre inconnu. D'autres de ses inventions présentent également des ressemblances. 

¹ En 1947, Rebikoff dépose un brevet concernant une poignée permettant un armement et un déclenchement simultané (Brevet 943.414). Les schémas accompagnant le brevet montre un système différent, mais l'idée est la même.